samedi 26 janvier 2013

J.J. Abrams officiellement aux commandes de Star Wars : Episode 7

Star Wars est l'une de mes références de fond pour le sujet de ce blog. A l'annonce de cette nouvelle, j'aurais du être excité, sauter au plafond...mais je reste dans l'expectative.
Je me rends alors compte que, en pensant "Star Wars 7", je pense à la trilogie classique, pas à la nouvelle, dont le seul opus qui a fait ressurgir un peu de la magie est le troisième.
 
 
Je crois que je n'ai jamais vu un seul épisode de Lost, ou alors en passant. Je n'ai pas aimé Mission Impossible 3, on dirait un téléfilm. J'ai regardé Super 8 comme j'aurais regardé n'importe quel film...le seul film que j'ai vraiment aimé de Abrams, c'est Star Trek. C'est curieux d'ailleurs, Star Trek a pour héros deux garçons et une fille, comme pour les premiers Star Wars..
 
La lecture de l'analyse de Cloneweb, ou de la page officielle sur Star Wars.com me remotive légèrement...après tout, c'est Star Wars, il y a une floppée d'artistes derrière. Oui mais, derrière les derniers Star Wars, il y avait aussi ces artistes-là. On nous dit que J.J. Abrams est fan de la trilogie, je réponds que être fan n'a rien à voir avec la capacité à reproduire cette magie...Len Wiseman est fan de Die Hard, et voyez le résultat...
 
J.J. Abrams est loin d'être un réalisateur exceptionnel. Il a les défauts des metteurs en scène de sa génération, à commencer par des personnages trop vides, mal exposés, qui reposent sur un 'remplissage des blancs par le spectateur' que moi je trouve mal ciblé. On a souvent raillé ses 'lens flare', mais j'ai souvent l'inquiétante impression qu'ils font du remplissage.
Dans l'annonce officielle sur Star Wars.com, Lucas dit être impressionné par les talents de conteur de Abrams. Je ne suis pas du même avis. Guillermo Del Toro, par exemple, sait raconter une histoire. Mais Abrams, lui, ne me tient pas spécialement en haleine...même dans Star Trek, l'intérêt tenait plus à l'interprétation qu'au fil du sujet lui-même.
 
La nouvelle trilogie a montré que l'impact formidable de l'originale tenait aussi par le nombre et l'efficacité des effets spéciaux, terriblement ingénieux et révolutionnaires pour l'époque. Or, aujourd'hui, on sait qu'on peut tout faire en infographie 3D. Et dans beaucoup de films, ils sont utilisés à tort et à travers. Les enjeux, les défis ne sont plus les mêmes.
 
Alors, pour me consoler un peu, je me dis que Irvin Kershner et Richard Marquand n'ont rien fait d'autre de remarquable dans leurs carrières. Je me dis que Lucas a foiré en partie les deux premiers épisodes...je me dis que finalement, peut-être, personne ne sait à quoi tient cette magie.
Comme beaucoup de nostalgiques de la première trilogie, je suis aussi curieux et plein d'espoir qu' inquiet...

dimanche 16 décembre 2012

MES réalisateurs les plus attendus en 2013

 
Neill Bloomkamp
a réalisé District 9. Comparativement à Monsters, District 9 est beaucoup plus frénétique, plus rythmé (Normal, me direz-vous - Monsters s'apparente plus à un road-movie. ) mais aussi plus riche. Néanmoins, l'émotion ne passe pas toujours de la façon la plus efficace, et on ne se sent pas toujours concerné par le couple formé par le héros. L'acteur principal, Sharlto Colpley, n'a pas forcément la carrure d'une tête d'affiche, et c'est là qu'un certaine facette du talent de Bloomkamp réside : son histoire est passionante tout en étant frénétique et homogène. Ajoutez à cela une maitrise des effets spéciaux -il est difficile de trouver un défaut à ceux -numériques ou caoutchouteux - de District 9.
District 9 possède un côté 'bricolage apparent' ; aussi dû à son décor et au fait qu'il emprunte à beaucoup de ses aînés ; certains fans parlent de la même sensation que lorsqu'ils ont vu Robocop de Verhoeven la première fois, sensation qui
n'est pas sans rappeler la période d'or des premier Star Wars.
FILM EN TOURNAGE : Elysium, avec Matt Damon, Jodie Foster, Sharlto Copley
 
 

Gareth Edwards 
a réalisé Monsters
Monsters avait un sujet de départ prometteur, pourtant on retient plus l'intention que le film lui-même, qui manque d'impact. On comprend pourtant pourquoi parle de petit film culte, tant l'ambiance recherchée est intéressante.
FILM EN TOURNAGE : Godzilla
 

 

Guillermo Del Toro
a réalisé Hellboy 1 et sa suite, Le Labyrinthe de Pan, Blade 2
Après la dramatique annulation des Montagnes Hallucinées par Universal, Del Toro, après avoir tourné autour de plusieurs projets, est enfin en tournage, et Pacific Rim sortira en  2013. Des robots géants contre des monstres géants...oui, mais filmés par Del Toro ! Ca change tout. Dans Hellboy 2, le mexicain a réussi la prouesse de renouveler la magie et l'ambiance de l'ambiance de la Cantina dans Star Wars IV, avec son marché des Trolls. Combien de réalisateurs en sont aujourd'hui capables ? Del Toro est aujourd'hui sans doute celui dont on attend le plus, mais, à l'instar de son ami Cuaron, qu'ils ne nous fassent pas trop attendre non plus...
 
FILM EN TOURNAGE : Pacific Rim, dont la bande-annonce enterre, pour moi, les autres teasers sortis le même mois (rien moins que Superman, Star Trek, Oblivion, After Earth). Mise à jour : la Warner serait ouverte à un déterrage du projet Montagnes Hallucinées.
 
 

Josh Trank
a réalisé Chronicle
Chronicle a un peu les mêmes défauts que ces films, que ce soit plus ou moins 'found footage', notamment à trouver une justification convaincante au port de la caméra. Chronicle bénéficie heureusement d'un casting solide, avec des jeunes acteurs expressifs et convaincants, et un bon script. La fin semi-tragique ajoute à cette crédibilité.
FILM EN PROJET : le reboot des 4 fantastiques
 
Andre Ovredala réalisé Troll Hunter
Très prometteur, et pas seulement à cause des magnifiques paysages norvégiens. Comme pas mal de ses collègues ici présent, c'est la fraîcheur de son film qui le distingue et le place sur le podium. Mais également le fait de montrer en long et en large les créatures en CGI, ce qui est finalement beaucoup plus satisfaisant et plus efficace que de le suggérer, comme dans l' insipide Cloverfield.
FILM EN PROJET : "Enormous" d'après le comics

vendredi 14 décembre 2012

Pacific Rim : le trailer

Délirant
Décalé
Dantesque
Demesuré
Décoiffant

Del Toro.

Voici la bande-annonce qui enterre toutes les précédentes, et pourtant avec After Earth, Oblivion, Man of Steel ou Star Trek, il y avait de la concurrence.
Pacific Rim devrait rester fidèle au style de son créateur, avec une histoire aussi efficace que basique.


dimanche 2 décembre 2012

The Dark Knight Rises

Alors j'ai enfin regardé le dernier épisode de ces Batman version Nolan que la planète entière semble encenser.
Comme d'habitude, je sors à la fois content d'avoir vu un bon film, mais frustré par le ton monocorde de Nolan pour raconter une histoire.
Pourtant j'ai réellement apprécié la première partie, surtout parce Nolan semble enfin, au bout du troisième film, montrer l'imge du héros comme il se doit, le Batman qui rentre de mission, qui prend une douche, le Batman dans sa batCave...
La deuxième moitié m'a paru atrocement longue, avec son lot de dialogues débiles, de situations stéréotypées, de monologues de méchants, et par le fait que Nolan aie confié un rôle trop lourd pour Marion Cottilard, complètement larguée, qui, la pauvre, ne semble pas comprendre grand-chose à son rôle.
Le méchant, Bane, présenté de façon assez intéressante dans la première partie, devient banal lorsqu'il répète les actions du Joker. Le doublage français m'arrange rien à la chose.
En résumé donc, j'aurais pu, cette fois enfin, totalement adhérer au Batman de Nolan s'il avait conservé la direction plus ordinaire prise au début du film, montrant l'image du héros de façon plus classique. Un bon film, mais le ton désespérement monocorde de Nolan, que je préfère tout de même en roue libre (Inception, The Prestige) fait que j'espère qu'il va enfin trouver le sujet qui convient à sa caméra atone.

dimanche 18 novembre 2012

The Hole

7/10

Joe Dante revient avec The Hole, pas distribué en France mais trouvable en DVD. Heureusement, car il fait bon regarder ce film hérité des années 80. Contrairement à pas mal de films faisant actuellement des millions d'entrées, The Hole possède des jeunes acteurs bien choisis, bien dirigés, l'ensemble est carré, homogène et bien ficelé. Seul petit bémol, des évènement qui tendent à se répéter et un rythme qui ne se renouvelle pas assez.

Le Territoire des Loups

7/10
Malgré quelques banalités et d'un manque d'idées sur les personnages, pourtant intéressants, The Grey est un bon film, porté par un Liam Neeson brut comme on aimerait voir plus souvent. Les acteurs en général sont de toute façon bons, forcés peut-être de l'être par la nature brutale qui les entourent, et dont la narration de Carnahan fait ressentir l'âpreté.

lundi 29 octobre 2012

Battleship

Malgré les mauvaises critiques, j'ai regardé Battleship en sachant que Peter Berg avait déjà fait deux ou trois films corrects (Hancock, Le Royaume) et qu'il y aurait quand même deux ou trois choses à en tirer.
Eh ben...non. C'est médiocre, et y a pas grand chose à en tirer. Berg aurait pu en tirer quelque chose de tout de même intéressant, voire second degré, car il y a des idées pas déguelasses dans cette purge, mais au lieu de ça, il fait tout ce qu'il peut, et c'est pathétique à voir, pour faire du Michael Bay.

The Raid


The Raid a plus par son côté huis clos à la Carpenter, et par sa violence brute (parfois efficace, parfois de mauvais goût) et ses chorégraphies de combat -mais n'est pas moins truffé de maladresses de jeu, de dialogues, de montage, de photographie et tout ça devient vaguement ennuyeux au bout de trois quart d'heure. Au final, difficile d'expliquer pourquoi il est si bien coté sur Rotten, et si porté aux nues par pas mal de sites amateurs.
Bof.

Skyfall

Sam Mendes semble avoir réussi là ou tant d'autres avant lui avaient prétendu renouveler la saga. Sans faire de miracles, Skyfall est un excellent James Bond, dans le sens ou il offre quelque chose de nouveau. Seuls défauts, des poursuites et des cascades trop classiques et une fin un petit peu longue.

samedi 27 octobre 2012

De Grandes Espérances (1998) Alfonso Cuaron

DE GRANDES ESPERANCES (1998) d'Alfonso Cuaron
Un des plus beaux baisers de cinéma, et puis plus rien....pour une fois, le réalisateur mexicain surdoué manque sa cible.
 
 
Un film d'Alfonso Cuaron, même très moyen, se laisse toujours regarder. De Grandes Espérances ne fait pas exception à la règle, mais a clairement déçu au moment de sa sortie, pour de bonnes raisons.
Il s'agirait, parait-il, d'un film de commande pour la Fox. Ce qui rime assez souvent avec manque d'inspiration...et on sait que Cuaron choisit aujourd'hui les films qu'il veut faire. Le style de Cuaron convient-il ici aux objectifs fixés ? Pour moi en tout cas, visuellement, c'est comme les autres films de Cuaron, parfait. Mais le script de cette adaptation moderne du roman de Dickens souffre de trop grosses faiblesses.
 
Le baiser auquel je fais allusion dans mon sous-titre est le premier 'échangé' par les protagonistes, (la scène de la fontaine) alors qu'ils sont encore enfants. C'est sans doute le moment le plus délectable du film, celui ayant le plus gros impact, qui peut vous (ré-)concilier avec le cinéma, qui vous donne envie de prendre les gens par la manche et de leur dire d'aller voir ça, mais qui crée du même coup un déséquilibre avec la deuxième partie du film. Comme je pressentais la faiblesse générale du film, cette scène m'a presque fait espérer que les héros ne grandissent pas, et que le film nous refasse le coup de La Petite Princesse. J'ai espéré, sans trop y croire, que le reste du film recélait d'autres moments comme celui-là. Cette scène reste d'autant plus en mémoire quand on voit le développement plutôt décevant des personnages adultes. Le personnage de De Niro est celui qui souffre le plus de ces lacunes, ses apparitions laissant un peu indifférent, la révélation et le dénouement s'en ressentant hélas lourdement. Même pris ensemble, ce manque de travail commun aux personnages ne s'équilibre pas. Cuaron parvient néanmoins à rendre Gwyneth Paltrow assez intéressante -puisque c'est tout de même elle l'objet du désir- c'est dire tout de même la maîtrise du Mexicain. Si vous pensiez comme moi que Paltrow était une endive, c'est que vous ne l'aviez pas vu sous la caméra de Cuaron. Au moins visuellement, avec Seven, Paltrow peut être efficace si elle est bien dirigée, et pas seulement dans Iron Man.

En résumé, la version Cuaron du roman de Dickens ressemble à un instrument très haut de gamme mais mal accordé. Personnages insuffisamment développés, et moment d'intérêts sporadiques...un travail de fond insuffisant filmé par un des plus talentueux réalisateur actuel, cela donne un résultat des plus étranges, et des plus rageants aussi...